1793-1794 : persécutions vécues par le curé de Jallais



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Nota : le 12 novembre 1792 : en vertu d'une loi constitutionnelle qui détermine le mode de constater les naissances, mariages et sépultures des habitants de chaque commune, la municipalité de Jallais s'est emparée des registres de la paroisse et a fait rédiger les actes servant à constater l'Etat-Civil des habitants, par un officier public adhoc et à partir de ce jour le Sr Gagnault curé constitutionnel intrus ne paraît plus dans aucun acte civil comme ministre du culte mais seulement comme représentant l'officier public.

M. Abafour, prêtre Vre Cath."



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Nota : le 30 mai 1793 jour de la Fête Dieu d'après l'éloignement des ennemis de la religion et de l'état, quoique peut-être momentané, et d'après la mort de Pierre Gagnault curé constitutionnel intrus de cette paroisse, qui comme par le bruit public a été tué à Chemillé le 12 mars dernier, nous avons cru devoir pour la gloire de Dieu et le bien spirituel de la paroisse continuer l'exercice public de nos fonctions ecclésiastiques interrompues depuis le 23 octobre 1791 par l'installation dudit intrus jusqu'à ce jour-ci où nous sommes rentés dans notre Église dans l'absence de Me Jullien Jean Baptiste René Lechoyer doyen des Mauges curé de Jallais, qui pour se soustraire à la persécution a été forcé de se réfugier en Espagne, d'où il n'a pu encore revenir.

M. Abafour, prêtre Vre Cath."



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Nouvelle persécution.
Le 19 octobre 1793 : l'armée ennemie républicaine dite des Bleus de Mayenne a mis hier 18 l'armée catholique en déroute à Chollet, et la poursuivant vivement ils l'ont forcée aujourd'hui 19 à passer à Saint Florent au-delà de la Loire. les républicains se répandant parmi nous la persécution recommence plus violente qu'auparavant. Toute fonction ecclésiastique publique cesse de nouveau l'espace de six mois que l'ennemi s'est éloigné.
Inscrit le présent mémento le 11 août 1794."


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Nota : à partir de ce jour toutes sépultures seront signées de ma main parce que j'y ai assisté personnellement de jour ou de nuit comme témoin sauf un petit nombre dont les témoins m'ont paru si digne de foi que leur déposition et leur probité connues j'ai cru pouvoir signer les actes des dites sépultures comme si j'y avais assisté.

M. Abafour."

(Suit la retranscription de 66 sépultures ayant eu lieu du 20/10/1793 au 06/12/1793, principalement d'hommes "trouvé dans un champ", ou "à la grille du château", dont 15 portant la note "étranger inconnu trouvé mort de ses blessures".)


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Nota (en marge de la sépulture de Renée Durand le 27/06/1802) : C'est le premier enterrement que nous ayons fait publiquement au cimetière depuis le commencement de la révolution."






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