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Histoire de Jeanne BLANCHET dite CAILLET (1728-1758)
Pourquoi certains ancêtres, parmi tous ceux que compte un arbre généalogique, nous tiennent-ils plus à cœur que d'autres? Parfois peut-être parce que nous avons pu suivre toute leur vie, toutes leurs joies, et les peines aussi, et qu'il nous semble presque les connaître, comme s'ils étaient redevenus plus que quelques dates dans un vieux registre. Parfois encore parce qu'il nous semble qu'ils ont eu une vie sortant de l'ordinaire, emplie de péripéties, ou parce qu'un acte les concernant dans un registre était rédigé de façon comique, ou émouvante.
Parfois enfin, ces aïeux ou aïeules nous sont précieux parce que nous avons eu beaucoup de mal à les localiser, les suivre, ou parce que nous avons passé du temps à comprendre leur parcours. Jeanne Blanchet, parfois nommée Jeanne Caillet, est de ces dernières, et c'est pourquoi je vais vous raconter son histoire.
Ses origines
Née le 12 mai 1728 à Saint Flovier, Jeanne est la troisième et dernière enfant de Gilles Blanchet, journalier originaire de Fléré la Rivière, et de Jeanne Beigneux, parfois dite "la femme Caillet".
Lorsqu'ils se marient (vers 1724), Gilles et Jeanne sont tous deux veufs. Gilles, de Marie Créchet, épousée en 1704 à Saint Flovier, enterrée en 1723 à saint Flovier, avec laquelle il a eu plusieurs enfants, dont au moins Madeleine; Jeanne, d'Estienne Caillet, épousé avant 1705, et dont elle a eu au moins Françoise, Sylvain , Marie, Louis et Etienne.
Gilles et Jeanne ont trois enfants : 1) Une fille, née vers 1724, morte le 12 juin 1732 à 8 ans, 2) Etienne, né le 12 avril 1726, 3) Jeanne, dont nous parlons.
Gilles est enterré le 12 novembre 1730, à 50 ans, "après avoir esté administré de tous les sacrements." Jeanne le rejoint le 15 novembre 1749, à 70 ans. Louis Caillet, son fils, assiste à la sépulture.
Sa vie de femme
Par la suite, selon les actes, Jeanne est nommée Blanchet (à son mariage et à son décès), ou Caillet (au décès de son fils, au mariage de sa fille), ce qui a singulièrement compliqué mes recherches!
Jeanne Blanchet épouse Claude Caraty, laboureur, fils de Pierre Caraty et de Françoise Roblin, le 3 août 1751 à Saint Flovier. Son témoin n'est autre que Louis Caillet, son "frère maternel" (ce qui m'avait déjà mise sur la bonne voie). Louis était-il le tuteur légal de Jeanne, ce qui expliquerait la confusion des noms par la suite?
De ce mariage on ne connaît que deux enfants : 1) Claude Joseph, né le 19 mars 1758 (fils de Claude Caraty et de Jeanne Blanchet, dont le parrain est Louis Caillet), mort le 3 septembre 1765 (fils de feu Claude Caraty et de feue Jeanne Caillet), 2) Jeanne, née vers 1752, dont l'histoire suit.
Claude et Jeanne sont enterrés à une journée d'écart, les 27 et 28 juillet 1758 à Saint Flovier, âgés d'à peine 30 ans tous les deux. Une semaine auparavant, Claude était témoin à la sépulture de Louis Caillet, son "beau-frère maternel" disparu à 45 ans.
Suite et fin de l'histoire
Leur seule fille vivante, Jeanne, est retrouvée domestique de cure à partir de 1779 à Ferrière-Larçon. Elle se marie en 1791 à Jacques Maugare, neveu du curé recteur de Ferrière-Larçon, Louis Girard.
Sur son acte de mariage, elle est dite "fille de feu Claude Caraty et de feue Jeanne Caille, de Ferrière-Larçon". Quand j'ai commencé à remonter le temps, j'ai longtemps cherché ce couple : Claude Caraty et Jeanne Caille, qui n'existait pas, surtout à Ferrière-Larçon... Il m'a fallu beaucoup de recoupements pour être sûre de mes renseignements!
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