Lorsque enfant je passais mes vacances chez ma grand'mère maternelle dans le Choletais, et que s'étiraient les longues après-midi d'été, je l'écoutais parler de la famille. Il me semblait alors que les "cousins de Vendée" formaient une inépuisable réserve d'histoires et d'anecdotes, et surtout qu'ils étaient toute une tribu! Elle me contait les mariages de son enfance, qui duraient trois jours et où on allait en carriole, habillés "beaux comme des députés". Elle me citait aussi cette aïeule (une grand'tante?), pourvue de quinze enfants dont une paire de jumeaux et deux triplettes...

Plus tard, mordue par le virus de la généalogie, je suis partie à la recherche de mes racines tourangelles, bretonnes, angevines, berrichonnes... et bien sûr vendéennes. Entre-temps, j'avais pu mettre un visage sur quelques noms du cousinage vendéen, à l'occasion de vacances, d'échanges de vieilles photos, de mariages ou hélas d'obsèques...

Ainsi j'ai pu reconstituer cette histoire de ma branche vendéenne, encore bien incomplète; mais avons-nous jamais réellement terminé une recherche généalogique? Et je suis devenue Vendéenne « par les femmes »…

Pour l'instant, je connais peu de choses sur ce premier maillon de la chaîne.
Cultivateur, probablement originaire de Treize Septiers, Pierre épouse Renée Brochard avant 1772. On connaît deux de leurs enfants :

1) Un fils, né vers 1772;
2) Mathurin, qui suit.

Né vers 1779 à Treize Septiers, Mathurin, laboureur au Roué, paroisse de Chavagnes en Paillers, épouse avant 1809 Marie Anne Bonnet, cultivatrice née vers 1775 à St Georges de Montaigu, fille de Jean Bonnet et de Renée Gouraud. On connaît deux de leurs enfants :

1) Pierre, qui suit; né au Roué;
2) Une fille, mariée à Jean Lucas, cultivateur à l'Oiselière, paroisse de St Fulgent.

Après la naissance de Pierre, on retrouve Mathurin et Marie Anne cultivateurs à l'Oiselière, commune de St Fulgent. C'est là que Marie Anne décède, le 17 mai 1840, suivie par Mathurin, le 23 mai 1843.

Né le 12 mai 1809 au Roué, Pierre épouse le 26 mai 1840, à St Fulgent, Marie Jeanne Françoise Cartron, née en 1806 à St Fulgent, fille de feu Jacques Cartron journalier à la Simonière, et de Françoise Blanchet.
A ce mariage, Etienne Jacques Cartron, frère de l'épouse, et François Cartron, oncle de l'épouse, sont témoins. Tous sont cultivateurs.

Pierre et Marie Jeanne auront quatre enfants :

1) Marie Henriette, née le 18 mai 1842 et décédée à 22 mois, le même jour que son grand'père Mathurin;
2) Pierre-Auguste, dit Augustin, qui suit;
3) François Clément, né le 15 avril 1847;
4) Pierre Louis, né le 20 septembre 1850.

Pierre Auguste est né le 20 novembre 1844 à 10 heures du matin. Lorsque son père va déclarer sa naissance, il est assisté de Pierre Cartron, oncle de l'enfant, et d'Alexis Gris, aussi oncle de l'enfant, tous deux cultivateurs.

Domestique agricole, Pierre Auguste vient travailler à la Boissière de Montaigu, longtemps chez Monsieur David à la Cossonnière d'Asson. Le 10 juin 1873, il épouse Henriette Joséphine Bonneau, originaire de la Boissière, où elle est née en 1851, fille de René Bonneau et de Joséphine Nerrière, cultivateurs aux Coriandières, commune de la Boissière.