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1) Pierre, né le 12/12/1777 à Merdrignac, marié à Perrine Nicolas (dont on connaît un fils, Alexis Jan), 2) Louis Marie, né le 25/09/1779 à Saint-Launeuc, à la Rouerie comme les suivants (dans la ferme où vit et travaille la famille Davy), marié à Marie-Jeanne Ollivot (dont on connaît un fils, Jean-Baptiste, dont le petit-fils Joseph quittera la Bretagne en 1928 pour s'installer à Boncé (28), où il fera souche), 3) Apoline, ou Perrine, née le 13/11/1781 à St Launeuc, morte en 1816, épouse de Jullien André puis de Mathurin Delujar, 4) Mathurine, qui suit, Brisée de chagrin par la perte de Perrine, Jeanne meurt peu après elle en 1816. C'est un très vieil homme de quatre-vingt-un ans passés qui la rejoint enfin, par une pluvieuse matinée, le 24 novembre 1829.
Quatrième génération (deuxième implexe) : Pierre Chériaux (1779-1863) et Mathurine Chériaux (1784-1855)
Ses frères ne refusaient rien à la petite Mathurine, née le 14 novembre 1784 à St Launeuc, c'est ainsi qu'ils sont devenus ses ambassadeurs lorsqu'elle est tombée amoureuse de son cousin Pierre François, quatrième enfant de Pierre Jan-Baptiste et d'Anne, né le 22 juillet 1779 à la Rabionnais. Il faut dire que la grande ferme familiale était prospère! La dispense accordée, le mariage peut être célébré le 9 septembre 1813. Au sortir de l'église, un rayon de soleil illumine de cuivre et d'or les feuilles des arbres de la place... Ensemble, Pierre et Mathurine élèveront quatre enfants, à la Rabionnais bien sûr. 1) Françoise Mathurine, 15/08/1814-14/02/1817, 2) François Marie, né le 15/12/1815 à Merdrignac, 3) Pierre François, 1821-1870, 4) Jean-Baptiste, qui suit, C'est chez un de ses fils, dans le hameau de Houssa, que meurt brusquement Mathurine en 1855. Les hommes de la famille semblant bâtis à chaux et à sable, Pierre a le temps de profiter des aînés de ses petits-enfants avant de leur fausser compagnie dans son sommeil, à la Rabionnais, au matin du 10 janvier 1863.
Cinquième génération : Jean-Baptiste Chériaux (1822-1878).
Jean-Baptiste, né le 11 octobre 1822 à Merdrignac, s'installe à la Ville Bohérée, à quelques lieues seulement de Merdrignac, quelques années après son mariage. Il a épousé Jeanne André, le 4 janvier 1858, entre brume et givre. La condition de benjamin n'est pas des plus faciles, et il n'est pas propriétaire de la ferme sur laquelle il travaille. Jeanne est la fille de Pierre, et de Julienne Normand, fille naturelle de Jeanne, journalière originaire de Saint-Vran. C'est aussi la petite-fille de Jan André, cordonnier de son vivant, installé en plein centre du bourg. Six enfants vont naître, tous en parfaite santé, et au caractère aussi trempé que celui de la minuscule Jeanne. 1) Marie-Josèphe, née le 29/10/1858 à la Rabionnais, mariée en 1897 et en troisièmes noces à Julien-Pierre Delangle (dont trois enfants: Louis, Marie-Louise et Robert), 2) Jean, né le 02/12/1859 à la Rabionnais, marié en 1886 à Félicité Poirier (dont il trois enfants: Marguerite, Marie puis Édouard), 3) Constant, né le 25/06/1866 à la Ville Bohérée, époux de Marie-Silvine Vervand (dont 1 fils : Constant), 4) Marie-Rose, née en 1868 à la Ville Bohérée, mariée en 1899 à François Sylvain Meunier, 5) Pierre Marie, né le 18/07/1872 à la Ville Bohérée, marié en 1902 à Félicie Philippe-Erneste (dont deux fils : Jean Marie et Pierre, mon grand-père paternel aux yeux si bleus...), 6) Joseph, né le 04/11/1876 à la Ville Bohérée, marié en 1901 (en Algérie) à Ildefonse Purificacion Alcanis, Espagnole (dont deux fils : Henri et André). Usé par une vie de labeur, Jean-Baptiste meurt le 6 mars 1878, laissant Jeanne avec six enfants dont deux seulement sont adultes, ou presque. Prenant avec ses deux aînés les choses en main, Jeanne conduit tant bien que mal le travail de la ferme pendant plusieurs années. Les temps sont rudes... On ne sait plus exactement quelle année (entre 1880 et 1885?), Jean part trouver du travail en Touraine, accompagné de ses fidèles amis de toujours, Gilet et Madigand. Ils sont tous trois embauchés comme bûcherons, et Constant les rejoint peu de temps après. Trouver de l'embauche et vivre de son travail semblent plus facile en Touraine qu'en Bretagne en cette fin de XIXème siècle : les deux frères gagnaient, en une semaine de travail dans les bois de Château-Renault, presque autant qu'en un mois à la ferme en Bretagne . La décision est donc prise: il faut partir de cette terre devenue ingrate, partir à l'aventure, tout recommencer! Longtemps après, de très vieux cousins restés à Merdrignac garderont en mémoire une famille entière, partie bien loin pour survivre, comme beaucoup de Bretons à la fin du siècle dernier. Ces courageux seront nommés La Branche Voyageuse...
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