Première génération : Guillaume Chéreau (v.1685-1759) = première branche,
et son cousin Yves Chéreau (v.1676-1731) = deuxième branche.
Le premier "héros" de l'histoire familiale (lignée agnatique) répondait au fier nom de Guillaume. On ne sait pas encore où il est né, ni d'où est originaire le nom des Chéreau, mais on retrouve la trace de notre aïeul dans les registres paroissiaux de Merdrignac dès 1701.
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Yves, bûcheron habitant le hameau de la Chevallerie, est un presque certainement cousin germain de Guillaume , qui est témoin le 28 janvier 1703 au mariage d'Yves avec Françoise Le Dran, fille de Jan et de Julienne Rochefort.
De son mariage avec Françoise, Yves aura 7 enfants:
1) Jan, 20/12/1706-17/07/1707,
2) Jeanne, née le 06/07/1708 à Merdrignac, mariée en 1733 à Jacques Baluhat (dont au moins 1 fils, Nicolas, légitimé par le mariage),
3) Guillaume, 19/03-20/11/1711,
4) Catherine, née le 09/05/1712 à Merdrignac, mariée en 1740 à Jacques Buisnard - Guillaume ayant été présent à leurs fiançailles - morte 5 jours après la naissance d'un bébé mort-né,
5) Hervé, qui suit plus loin
6) Joachim, né le 21/03/1718 à Merdrignac,
7) Jacquemine, 30/12/1724-02/01/1725.
Peu après la perte de son bébé, Françoise décède à son tour (début 1725). Yves se remarie à Louise Delaporte en 1726, il en a deux enfants. Il meurt en 1731, quelques jours avant les décès de Louise et de leur fils, tous emportés par quelque épidémie...
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Le 20 juillet 1704, Guillaume épouse à Saint Launeuc Renée Durand, qui sera sa femme tout au long de leurs deux longues vies (Malheureusement l'acte de mariage ne précise pas le nom de leurs parents...). Ensemble, Guillaume et Renée vivront à la Sigogne, ferme située dans le hameau de Saint-Dohat, sur la commune de Merdrignac, entre Merdrignac et Saint-Launeuc, non loin de la forêt de la Hardouinaye...
"Honneste homme", Guillaume semble être connu et respecté dans le bourg de Merdrignac. Il participe à la vie commune, est souvent présent aux événements de la vie familiale de ses amis et connaissances. Contrairement à beaucoup d'hommes de cette époque, il ne perd pas sa femme de "fièvre puerpérale", et il élève avec elle une jolie famille, bien que de taille moyenne pour le début du XVIIIème siècle.
Guillaume et Renée auront 5 enfants :
1) Marguerite, née le 26/04/1706 à Merdrignac, mariée à René Goupy en 1729, puis à Jean Feudé avant 1732 (dont au mois 1 fils connu : Mathurin),
2) Anne, née le 10/12/1707à Merdrignac,
3) François, qui suit plus loin
4) Jean-Baptiste, qui suit plus loin.
5) La petite Charlotte, 19/09-19-10/1712.
Pour ce qu'on en sait aujourd'hui, Guillaume et Renée resteront toujours vivre à la Sigogne (parfois écrite "Sigonne"), avec leur fille Marguerite et son mari, ainsi qu'avec leur fils François.
Guillaume sera de toutes les réjouissances familiales, puisqu'il est parrain de plusieurs de ses nombreux petits-enfants et présent à plusieurs mariages. Ainsi, on le retrouve en 1740 au mariage de Catherine Chéreau, soeur d'Hervé.
Renée meurt en 1756, entourée de toute sa famille, et Guillaume la suit le 28 octobre 1759. Un patriarche s'éteint, ses enfants prennent la relève...
Deuxième génération (première branche): François Chéreau (1709-1759)
François, né le 4 avril 1709 à Merdrignac, aîné des fils de Guillaume et Renée, s'installe dès son premier mariage, avec Marie Artur, en 1729, à la Sigogne. C'est lui qui, peu à peu, en prend la direction, Guillaume lui laissant de plus en plus de responsabilités au fil des ans. Avec Marie, il n'aura qu'une petite fille, prénommée Marie aussi, née en 1730. Mère et fille disparaissent brutalement en 1731.
Le 18 avril 1733, il prend pour épouse l'"honneste fille" Jeanne Ysel, âgée de vingt-trois printemps. Jeanne est la quatrième enfant d'une famille de sept, la famille de l'"honorable homme" Jan Ysel (ou Izel?)et de Julienne Rault. Jan, pourtant issu d'une famille de simples journaliers, non seulement savait lire et écrire, mais l'avait appris à tous ses enfants, y compris les filles! C'est ainsi que, des deux époux, Jeanne est la seule à signer au bas de l'acte de mariage, d'une belle plume ronde et ferme.
De l'union de François et de Jeanne naissent sept enfants en seize ans, ce qui semble raisonnable pour l'époque.
1) Mathurine Françoise, née le 04/03/1734 à Merdrignac, quittera la ferme en 1757, juste après son mariage,
2) Marguerite, 1737-07/02/1740,
3) Jeanne, née le 25/11/1739 à Merdrignac,
4) Jullien Jan, né le 09/02/1743 à Merdrignac,. marié à Anne (ou Jehanne?) Meunier en 1766 (dont au moins Perrine et Pierre),
5) Pierre Jan-Baptiste, qui suit plus loin,
6) Guillaume Mathurin, 06/03-17/03/1748,
7) François Mathurin, né le 02/08/1750 à Merdrignac,
En 1749, François est le parrain d'une petite Françoise, chez Hervé. On sait peu de choses de la fin de sa vie; il disparaît le 16 décembre 1759 à la Sigogne qui l'a vu naître. Jeanne vivra auprès de ses enfants jusqu'en 1770, année de sa mort. Auparavant, elle apparaît très souvent dans les écrits des registres paroissiaux, elle fait même partie des témoins cités en justice lors d'une reconnaissance de paternité dans les années 1750 : est-ce parce qu'elle savait lire et écrire?
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